La plupart du temps, les personnes que l’on reçoit en entretien préalable, en vue d’un bilan de compétences, sont confrontées à une problématique professionnelle. S’il peut s’agir d’aider certaines personnes à faire un choix (promotion, mobilité interne, choix entre deux postes, etc.), il arrive régulièrement que ces problématiques soient plutôt négatives. Autrement dit, liées à une insatisfaction concernant sa situation professionnelle. Il est important à ce moment là de savoir le détecter.
Ainsi, il ne s’agit pas de dire que c’est le travail en soit qui est mauvais, mais bien plutôt la perception que la personne en a à l’instant T. Si le travail est un lieu de réalisation et d’épanouissement de soi, il n’est pas toujours simple de se trouver au bon endroit au bon moment et de trouver sa voie. De plus, les facteurs d’insatisfaction au travail sont nombreux. Il faut les détecter au plus vite et savoir s’écouter. Nous allons explorer plus bas les signaux de l’insatisfaction au travail…
Être à la bonne place
L’une des premières causes d’insatisfaction au travail correspond naturellement au fait de ne pas (ou plus) être au bon poste, de ne pas se sentir à sa place. Qu’il s’agisse d’une mauvaise orientation, d’un non-choix ou d’un choix contraint, il est bien souvent difficile de s’épanouir lorsque l’on se trouve à « contre-emploi ». De même, lassitude, fin de cycle, besoin de changement, peuvent également mener à un sentiment de mal-être au travail.
Être en phase avec son environnement de travail
Parmi les autres facteurs d’insatisfaction au travail, de plus en plus de personnes déclarent ne plus être en phase avec leur environnement de travail. Que la personne évolue, ou que ce soit le cas de l’entreprise, ne plus se sentir aligné avec les valeurs portées par son employeur ou avec les personnes qui nous entourent peut bien souvent provoquer une frustration difficile à contenir. Il arrive également que le poste que l’on occupe requiert de notre part une sur-adaptation qui puisse déclencher fatigue et épuisement professionnel. Attention, dans ces cas-là, à ne pas aller trop loin et à apprendre à dire “stop”.
Se sentir reconnu
Le manque de reconnaissance est une autre cause d’insatisfaction au travail particulièrement d’actualité. Si la reconnaissance passe naturellement par une juste rémunération et par la capacité de l’entreprise à donner à ses salariés l’ensemble des conditions pour réaliser leurs tâches, elle est avant tout un devoir qui peut jouer sur de nombreux aspects du travail : productivité, performance, santé physique et mentale, engagement, convivialité et respect… Le management doit ainsi reconnaitre la personne, sa pratique du travail, les efforts et les résultats : autant de manière de pratiquer la reconnaissance en entreprise. Or, trop nombreuses sont les personnes qui n’en reçoivent pas ou trop peu, ou de manière mal ajustée déclenchant ainsi un mal-être.
Se sentir utile
Enfin, la perte de sens ou, autrement dit, le sentiment de non-pertinence de ce que l’on accomplit peut être un élément fort de désengagement dans le travail : « À quoi sers-je donc ? », « je ne me sens pas utile », etc. Sujet récurrent dans les médias, c’est également une problématique que l’on rencontre régulièrement chez les personnes que l’on accompagne dans le cadre de bilans de compétences. Ce besoin d’avoir un impact, de participer à la transformation du monde par son travail, s’il n’est pas assouvi, peut se révéler être une cause d’insatisfaction professionnelle importante.
Les signaux de l’insatisfaction au travail : s’avoir s’écouter
Face à ces différents facteurs d’insatisfaction et de frustration professionnelle, il est important de s’écouter et de ne pas subir trop longtemps une situation de mal-être qui pourrait déboucher sur un arrêt de travail ou un burn-out. S’il est souvent nécessaire de s’en ouvrir à sa hiérarchie, il est parfois bon de se faire accompagner par une tierce personne dans le cadre d’un bilan de compétences afin de prendre un temps pour soi et ainsi faire le point sur ses aspirations pour identifier un nouveau projet professionnel.